Bliss Botsford est né le 26 novembre 1813 à Westcock, près de Sackville, dans le comté de Westmorland, au Nouveau-Brunswick. D’ascendance loyaliste, il était le septième fils de l’hon. William Botsford, juge de la Cour suprême du Nouveau-Brunswick, et de Sarah Lowell Hazen.

Son grand-père, l’hon. Amos Botsford, était un loyaliste de l’Empire-Uni et le premier président de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Son père, l’hon. William Botsford, a occupé lui aussi le poste de président de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.

Bliss Botsford a fréquenté l’école publique et le King’s College, à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Il a étudié le droit dans le cabinet de William End, à Bathurst, au Nouveau-Brunswick, et a été admis au Barreau du Nouveau-Brunswick comme avocat le 8 juin 1836 et comme avocat plaidant le 14 juin 1838.

Il s’est établi au « Bend », le Moncton actuel, au Nouveau-Brunswick, et a exercé le droit jusqu’en 1870. A Cyclopaedia of Canadian Biography décrit ainsi l’hon. Bliss Botsford :


il s’est occupé d’un bon nombre d’affaires criminelles, ainsi que d’un nombre important d’affaires civiles, et a acquis une réputation bien méritée au Barreau de sa province natale. Il a été mis particulièrement en valeur lors du fameux procès Albertite, qu’il a gagné et où il était avocat de la défense. Lorsqu’il plaidait, son élocution vigoureuse, sincère et persuasive produisait toujours une impression favorable sur un jury, car il possédait une personnalité imposante, comme la plupart des membres de sa famille, et il était doté d’un magnétisme personnel qui était souvent irrésistible. [Traduction.]

Il a été pendant plus de 40 ans un membre important des Ancients Free & Accepted Masons. En 1842, il a épousé Jane Chapman, fille de John Chapman, de Cumberland, en Angleterre. De cette union sont nés deux fils et trois filles.

Il a été élu pour la première fois à l’Assemblée législative comme un des députés du comté de Westmorland aux élections générales de juin 1850 et a siégé à la Chambre jusqu’à sa dissolution en 1854. Il a été battu aux élections générales du 16 juin 1854, mais il a été réélu à celles du 24 juin 1856 et à celles d’avril 1857. Il a siégé jusqu’à la dissolution en 1861 et il a pris une retraite temporaire.

Il a été réélu à l’Assemblé législative, dans le camp des adversaires de la Confédération, aux élections générales du 3 mars 1865 et à celles du 5 juin 1866, ainsi qu’à une élection partielle tenue en avril 1865. Réélu aux élections générales du 5 juillet 1870, il a siégé jusqu’à sa nomination au poste de juge de la Cour de comté.

En avril 1865, il a été assermenté membre du Conseil exécutif du Nouveau-Brunswick et il a été nommé arpenteur général dans l’administration de l’hon. A. J. Smith. Il a occupé le poste jusqu’au 14 avril 1866, jour où le gouvernement a démissionné à la suite de sa défaite aux élections générales. Succédant à l’hon. John H. Gray, il a été président de l’Assemblée législative du 13 février 1868 jusqu’à 1870.

En octobre 1870, après la mort de l’hon. J. W. Chandler, il a été nommé juge de la Cour de comté du Nouveau-Brunswick pour le district comprenant les comtés de Westmorland, de Kent et d’Albert. Il a occupé la charge jusqu’à sa mort.

Il est décédé le 6 avril 1890, à Moncton, au Nouveau-Brunswick, à l’âge de 66 ans.

Source : Nouveau-Brunswick. Assemblée législative. Bureau du greffier. Orateurs de l’Assemblée législative : Province du Nouveau-Brunswick : 1786-1985, Fredericton, 1985.