William Pugsley est né le 27 septembre 1850 à Sussex, dans le comté de Kings, au Nouveau-Brunswick. D’ascendance loyaliste, il était le fils de William et de Janet Hayward Pugsley.

Il a fréquenté la Sussex Grammar School et l’Université du Nouveau-Brunswick et il s’est révélé un excellent étudiant, remportant plusieurs bourses et la médaille d’or des étudiants diplômés. Il a obtenu un baccalauréat ès arts en 1868.

Il a étudié le droit et a été admis au Barreau du Nouveau-Brunswick comme avocat le 22 juin 1871 et comme avocat plaidant le 27 juin 1872. Il s’est établi à Saint John, au Nouveau-Brunswick, et il a exercé le droit.

Il a été, à un moment donné, propriétaire et directeur des journaux The Daily Telegraph et The St. John Evening Times. Pendant 10 ans, il a été sténographe et rédacteur des jugements de la Cour suprême du Nouveau-Brunswick. Il a reçu en 1879 un baccalauréat en droit civil de l’Université du Nouveau-Brunswick. La même université lui a conféré des doctorats honorifiques en droit civil, en 1884, et en droit, en 1918. Il a été nommé conseiller de la reine le 4 février 1891.

Le 6 janvier 1876, il a épousé Fannie J. Parks. De cette union sont nés trois fils. Mme Pugsley est décédée en mai 1914. Il a épousé Gertrude Macdonald en 1915.

Élu pour la première fois à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick comme député du comté de Kings à une élection partielle tenue le 4 juillet 1885, il a été réélu aux élections générales du 26 avril 1886, à l’élection partielle du 25 mai 1889, tenue à la suite de son acceptation d’un portefeuille, et aux élections générales du 12 janvier 1890. Il a siégé jusqu’à la dissolution de l’Assemblée législative en 1892, lorsqu’il a pris sa retraite pour consacrer plus de temps à son important cabinet d’avocat.

Il s’est présenté comme indépendant dans la circonscription de la grande ville de Saint John aux élections générales du 22 juin 1896, mais il a été battu. Il a été réélu à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick comme un des députés du comté de Kings aux élections générales du 18 février 1899. Il a été réélu à l’élection partielle du 27 septembre 1900, tenue à la suite de son acceptation d’un portefeuille. Réélu aux élections générales du 28 février 1903, il a siégé jusqu’à sa démission en 1907, pour entrer à nouveau sur la scène politique fédérale.

Le 3 mars 1887, il a été élu président de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick et il a occupé la charge jusqu’au 14 mai 1889, date où il a été nommé au Conseil exécutif et est devenu solliciteur général dans le gouvernement Blair. Il a occupé le poste jusqu’à sa démission et sa retraite de la Chambre en 1892. Le 1er septembre 1900, il a été nommé procureur général dans le gouvernement Tweedie. Le 6 mars 1907, il est devenu premier ministre du Nouveau-Brunswick, succédant à l’hon. M. Tweedie, et il a aussi occupé les postes de procureur général et de secrétaire-trésorier de la province. Il a démissionné des postes de premier ministre et de procureur général le 31 mai 1907.

En 1907, il a été élu à la Chambre des communes et a ensuite été nommé ministre des Travaux publics dans le gouvernement Laurier. Il a occupé ce poste jusqu’à la défaite du gouvernement en 1911. Réélu aux élections de 1908 et de 1911, il a siégé jusqu’à sa retraite en 1917.

Nommé lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick le 6 novembre 1917, il a occupé la charge jusqu’au 28 février 1923. Il a ensuite été nommé commissaire pour le règlement des réclamations de guerre, à Ottawa, en Ontario, et il a occupé le poste jusqu’à sa mort, le 3 mars 1925, à Toronto, en Ontario.

Source : Nouveau-Brunswick. Assemblée législative. Bureau du greffier. Orateurs de l’Assemblée législative : Province du Nouveau-Brunswick : 1786-1985, Fredericton, 1985.