L’hon. John C. Allen est né le 1er octobre 1817 dans la paroisse de Kingsclear, comté de York, au Nouveau-Brunswick. Il était le petit-fils d’Isaac Allen, loyaliste de l’Empire-Uni, qui avait quitté le New Jersey en 1783 pour s’établir en Nouvelle-Écosse. Le père de John C. Allen, John Allen, avait été actif dans la milice et avait représenté le comté de York à l’Assemblée législative de 1809 à 1846.

John Campbell Allen a fréquenté la Fredericton Grammar School et a étudié le droit avec l’hon. John Simcoe Saunders. Il a été admis au Barreau du Nouveau-Brunswick comme avocat, en 1838, et comme avocat plaidant, en 1840.

M. Allen s’est intéressé vivement aux activités de la milice. En 1835, il s’est engagé dans une compagnie d’artillerie composée de volontaires et basée à Fredericton, compagnie qui est devenue plus tard le régiment d’artillerie du Nouveau-Brunswick. Il a gravi les échelons, occupant les rangs de sous-lieutenant, de lieutenant, d’adjudant et de capitaine. De 1844 à 1848, il a été l’aide de camp de sir William Colebrooke, lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick.

En 1845, il a épousé Margaret A. Drury, fille de Charles Drury. Le couple a eu sept fils et deux filles.

En 1845, il a été nommé l’un des commissaires chargés de régler les revendications territoriales en vertu du traité de Washington. En 1847, il a publié un résumé des règles de la Cour suprême et des lois de l’Assemblée législative ayant trait au fonctionnement des tribunaux. Pendant plusieurs années, il a été sténographe à la Cour suprême. En 1851, M. Allen a été nommé greffier du Conseil exécutif, poste qu’il a occupé jusqu’à ce qu’il démissionne en janvier 1856 pour se présenter dans le comté de York comme candidat à l’Assemblée législative.

Élu pour la première fois pour représenter le comté de York lors d’une élection partielle tenue le 28 février 1856, à la suite du décès de James Taylor, il a été réélu aux élections générales du 13 juin 1856. Il a ensuite été nommé solliciteur général, charge qu’il a assumée jusqu’à la démission du gouvernement en mai 1857, celui-ci ayant été battu aux élections générales. Il a été réélu le 8 mai 1857 et de nouveau le 4 juin 1861.

M. Allen a été président de l’Assemblée législative du 13 février 1863 jusqu’à sa dissolution en 1865, dissolution réalisée afin de connaître l’opinion de la population sur la question de la confédération, selon l’accord intervenu entre les délégués réunis à Québec l’année précédente. Il a été réélu le 2 mars 1865 et le 17 avril 1865 en tant que représentant opposé à la confédération.

En avril 1865, il a été nommé procureur général, charge qu’il a exercée jusqu’en septembre. Au cours de cette même année, le gouvernement provincial l’a dépêché, ainsi que l’hon Albert J. Smith, comme délégué auprès du gouvernement britannique afin d’exposer les objections du Nouveau-Brunswick à la confédération. Peu après son retour d’Angleterre, il a été nommé juge puîné de la Cour suprême du Nouveau-Brunswick. Le 8 octobre 1875, il a été nommé juge en chef du Nouveau-Brunswick, poste qu’il a occupé jusqu’en 1896.

M. Allen a reçu en 1882 un doctorat en droit de l’Université du Nouveau-Brunswick et, en 1890, un doctorat en droit civil de King’s College, à Windsor. En 1888, les membres du barreau de Saint John lui ont remis une pièce d’orfèvrerie de valeur pour souligner son 50e anniversaire à titre d’avocat. En 1889, il a été fait chevalier par Sa Majesté la reine Victoria.

Il est décédé le 27 septembre 1898.

Source : Nouveau-Brunswick. Assemblée législative. Bureau du greffier. Orateurs de l’Assemblée législative : Province du Nouveau-Brunswick : 1786-1985, Fredericton, 1985.