John Mercer Johnson, fils de John M. Johnson, est né en octobre 1818 à Liverpool, en Angleterre. La famille a émigré à Chatham, dans le comté de Northumberland, au Nouveau-Brunswick, où M. Johnson, père, a travaillé dans l’industrie du bois et est devenu shérif du comté de Northumberland.

John Johnson, fils, a fait ses études à la Chatham Grammar School. Il a étudié le droit et a été admis au Barreau du Nouveau-Brunswick comme avocat le 13 octobre 1838 et comme avocat plaidant en octobre 1840. Il s’est établi à Chatham, où il a exercé le droit et est devenu l’un des avocats les plus renommés de la Côte-Nord. Le 9 octobre 1843, il a épousé Henrietta Shireff, fille d’A.D. Shireff, de Miramichi. De cette union sont nés plusieurs enfants.

Il a été élu pour la première fois à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick aux élections générales du 2 juillet 1850 comme l’un des députés du comté de Northumberland. Il a été réélu aux élections générales du 20 juin 1854, du 27 juin 1856, du 5 mai 1857 et de juin 1861. Il a également été élu à des élections partielles tenues le 14 novembre 1854, le 22 juillet 1857 et le 28 octobre 1862, élections rendues nécessaires par son acceptation de portefeuilles. Il a siégé sans interruption jusqu’à la dissolution de l’Assemblée législative en 1865.

Aux élections générales du 18 mars 1865, il a été battu sur la question de la confédération, idée qu’il appuyait. Il a de nouveau été élu à la Chambre aux élections générales du 25 mai 1866, sur la même question, et a siégé jusqu’en juin 1867, lorsqu’il a démissionné afin d’entrer sur la scène politique fédérale.

Le 31 octobre 1854, il a été assermenté membre du Conseil exécutif du Nouveau-Brunswick et a été nommé solliciteur général dans le gouvernement de l’hon. Charles Fisher. Il a occupé le poste jusqu’à la démission du gouvernement Fisher, en 1856. Le 1er juin 1857, il a de nouveau été assermenté membre du Conseil exécutif et a reçu le portefeuille de maître général des Postes. Il a renoncé à ce portefeuille en novembre 1858 et a été nommé ministre sans portefeuille, poste auquel il a renoncé en 1859.

En octobre 1862, il est de nouveau entré au Conseil exécutif en acceptant le portefeuille de procureur général dans le gouvernement Tilley.

Il a été élu pour la première fois président de l’Assemblée législative le 11 février 1859, après la démission de l’hon. James A. Harding pour devenir haut shérif de la ville et du comté de Saint John. Il a été réélu président de l’Assemblée le 12 février 1862, poste qu’il a occupé pendant la session en cours, jusqu’à sa nomination à titre de procureur général plus tard dans l’année. Il a été l’un des délégués du Nouveau-Brunswick à la Conférence de Charlottetown de 1864 durant laquelle l’idée de la confédération a été proposée. Il a été l’un des délégués à la Conférence de Québec à l’automne 1864 et à la Conférence de Londres en 1866, où l’Acte de l’Amérique du Nord britannique a été rédigé et adopté par le Parlement impérial. En raison de sa participation à ces conférences et du rôle actif qu’il a joué en vue de l’union des provinces, il est mentionné comme étant l’un des Pères de la Confédération. Aux premières élections générales fédérales de 1867, il a été élu à la nouvelle Chambre des Communes pour représenter le comté de Northumberland et y a siégé jusqu’à sa mort. Il est décédé le 8 novembre 1868, à l’âge de 50 ans, à sa résidence de Chatham. Source : Nouveau-Brunswick. Assemblée législative. Bureau du greffier. Orateurs de l’Assemblée législative : Province du Nouveau-Brunswick : 1786-1985, Fredericton, 1985.