John Robinson est né le 15 juillet 1761 à Highlands, en bordure du fleuve Hudson, dans l’État de New York. La maison où il a vu le jour a servi plus tard de quartier général au général Washington. Loyaliste d’ascendance coloniale anglaise, il était le fils du colonel Beverley Robinson, officier loyaliste bien en vue et membre du Conseil de Sa Majesté, et de Susanna Philipse. Le colonel Beverley Robinson avait été un contemporain et ami personnel de George Washington jusqu’à ce qu’il soit contraint de quitter les colonies, en tant que sujet loyal du roi George III. John Robinson était le petit-fils de l’hon. John Robinson, président de l’assemblée de Virginie, alors une colonie.

Il a étudié à l’école publique et avec des tuteurs privés. La guerre de la révolution ayant éclatée, il s’est engagé dans le Loyal American Regiment que son père, le colonel Beverley Robinson, avait mis sur pied et commandait. Sa nomination comme porte-étendard a été publiée le 15 novembre 1777 dans la gazette officielle, et il a été promu lieutenant en juin 1781. Il s’est distingué tout au long de la guerre et a participé à la bataille de Kings Mountain. Il a participé activement à la guerre jusqu’à l’évacuation de New York en 1783.

À la fin de la guerre, il s’est rendu en Nouvelle-Écosse avec son régiment. Très peu de temps après son arrivée au Nouveau-Brunswick, John Robinson est devenu le premier shérif du comté de Queens. Il a occupé le poste pendant une courte période, jusqu’à ce qu’il déménage à Saint John, où il s’est établi en permanence. Il a ouvert une entreprise commerciale et est devenu une personne influente de la ville. Il a exercé pendant un certain temps les fonctions de responsable de la paie auprès des forces armées.

Le 12 juin 1820, il a été élu au conseil d’administration de la première banque à charte, la Banque du Nouveau-Brunswick, lors de la première réunion de ses actionnaires, qui a eu lieu au Coffee House, à Saint John. Peu après, il a été choisi premier président de la banque. Il a été maire de Saint John de 1816 jusqu’à sa mort en 1828.

Le 16 novembre 1787, il a épousé Elizabeth Ludlow, fille de l’hon. George Duncan Ludlow, premier juge en chef du Nouveau-Brunswick. Le couple a eu cinq fils et deux filles. Mme Robinson est décédée en 1823 à Paris, en France, à l’âge de 56 ans.

John Robinson a été élu pour la première fois à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, comme l’un des députés de Saint John, aux élections générales d’octobre 1802. Il a siégé jusqu’à la dissolution de l’Assemblée en 1809, mais ne s’est pas représenté comme candidat. Toutefois, il a été réélu à l’Assemblée législative lors d’une élection partielle tenue le 7 novembre 1810 pour pourvoir la vacance qu’a entraîné le décès de John Garrison. M. Robinson a siégé comme parlementaire jusqu’à la dissolution de l’Assemblée législative en 1816. Il s’est alors retiré de la politique active.

Le 13 janvier 1813, il a été choisi président de l’Assemblée législative, à la suite du décès de l’hon. Amos Botsford. John Robinson a assumé cette charge jusqu’à sa retraite en 1816.

Le 10 mars 1816, il a été nommé trésorier de la province du Nouveau-Brunswick et, le 6 mai 1818, il a été nommé par le gouverneur George Stracy Smyth au Conseil de Sa Majesté pour le Nouveau-Brunswick. Il a continué de siéger au conseil jusqu’à sa mort.

Il est décédé chez lui, à Saint John, le 8 octobre 1828. La notice nécrologique publiée dans le Weekly Observer décrit l’hon. M. Robinson comme suit :


Dans tous les divers postes de la vie publique que M. Robinson a successivement occupés, il a constamment fait montre de la même inaltérable fidélité à ses principes, de la même intelligence éclairée et du même libéralisme dans sa conduite [Traduction.]

Source : Nouveau-Brunswick. Assemblée législative. Bureau du greffier. Orateurs de l’Assemblée législative : Province du Nouveau-Brunswick : 1786-1985, Fredericton, 1985.